“Faire sauter l’idéologie patronale”09/02/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/02/P16-1_Bandeau_campagne-Nathalie.jpg.420x236_q85_box-291%2C0%2C609%2C179_crop_detail.jpg

élection présidentielle 2022

“Faire sauter l’idéologie patronale”

Début février, Nathalie Arthaud a continué sa tournée de réunions publiques d’Amiens à Nantes, en passant par Tours et La Rochelle.

Illustration - “Faire sauter l’idéologie patronale”

Bien des participants assistaient pour la première fois à une réunion politique et les débats ont porté aussi bien sur les mesures à prendre pour l’éducation ou l’écologie que sur le moyen de reconstruire une force révolutionnaire aujourd’hui, ou le rôle qu’aurait la police dans un pouvoir ouvrier.

L’idée d’une révolution en France inquiétait une participante, du fait de la crise diplomatique, voire de la guerre qu’elle pourrait provoquer. Mais ce n’est pas les révolutions qui déclenchent les guerres, c’est le système capitaliste. Et l’une des raisons d’être révolutionnaire réside précisément dans cette conscience que la course à la compétitivité, la concurrence et la guerre économique qui sont les fondements du système entraînent la guerre tout court, qui est déjà une réalité dans bien des régions du monde.

D’autres questions concernaient les rapports qui seraient établis à l’échelle internationale par un pouvoir ouvrier, face aux États-Unis ou à la Russie, ou encore comment il se positionnerait vis-à-vis de l’Otan ? Mais Nathalie l’a rappelé : « La classe ouvrière est internationale et c’est un atout. Un pouvoir ouvrier, cela aurait un écho formidable pour les peuples voisins, pour tous les opprimés et c’est là-dessus qu’il s’appuierait. Pas sur des traités secrets ou des manœuvres diplomatiques de gouvernements. Alors, si on était au pouvoir, on se demanderait comment s’adresser à notre classe, par-delà les frontières et par-dessus la tête des gouvernements, comme ont pu le faire les révolutionnaires russes. »

Plusieurs intervenants faisaient part de leurs difficultés à discuter autour d’eux, certains se demandant pourquoi des mouvements comme les gilets jaunes ne s’étaient pas traduits par une progression des idées d’extrême gauche, d’autres comment faire une révolution alors qu’on est si minoritaires. À Tours, c’est une aide à domicile qui a répondu en affirmant : « Nous ne sommes pas minoritaires, on n’est seulement pas conscients. On n’est pas éduqués à la politique et c’est ce qui manque. Moi, c’est mon fils qui m’a intéressée, alors il faut discuter au quotidien, autour de nous. »

S’éduquer à la politique, discuter autour de soi pour avancer les objectifs du camp des travailleurs, c’est bien l’un des enjeux de cette campagne. Le mouvement des gilets jaunes, avec ses limites, a justement montré que, même lorsqu’il y a une mobilisation importante sur un terrain social, il faut des militants pour porter des perspectives allant contre les idées dominantes, par exemple celle qui voudrait qu’augmenter les salaires ne serait pas possible. « Si on veut que l’idéologie patronale saute, il faut des militants. C’est pour cela que nous insistons sur la nécessité d’un parti, présent tous les jours. Le lendemain du 1er tour, on ne va pas se coucher ! »

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