Dépenses de chauffage : hausse insupportable09/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2793.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dépenses de chauffage : hausse insupportable

Ce mois-ci, de nombreux locataires de HLM ont eu la surprise de découvrir sur leur quittance de loyer une augmentation très significative des provisions pour le chauffage collectif.

Par exemple Partenord, qui gère plus de 50 000 logements dans les Hauts-de France, a appliqué une augmentation de 25 euros pour les plus petits appartements. Pour un T4, 46 euros supplémentaires ont été demandés aux locataires de Saint-Quentin. Mais, pour certains, la note peut monter à 60 euros. Sur l’année, la facture de chauffage telle que l’anticipent les sociétés de logements collectifs pourrait augmenter de plusieurs centaines d’euros. Dans l’ensemble du pays, trois millions de foyers sont potentiellement concernés, alors que la grande majorité des locataires de ces appartements à loyer modéré ont des revenus faibles. Sur une retraite de 800 euros, un RSA de 500 euros ou un smic, ces quelques dizaines d’euros supplémentaires par mois sont insupportables.

Le tarif pour les usagers est fixé par une Commission de régulation de l’Energie (CRE) et dépend de l’utilisation du gaz (chauffage ou non) et de la zone tarifaire du logement, elle-même fonction du coût d’acheminement.

Il est vrai que fin septembre, devant la flambée du prix du gaz, le gouvernement a annoncé un gel du prix de vente jusqu’en avril 2022, puis, un mois plus tard, pour toute l’année 2022, avec un rattrapage de la hausse en 2023. Mais ce gel a été décidé uniquement pour les particuliers disposant d’un contrat basé sur les tarifs réglementés.

Ceux qui dépendent d’une autre tarification sont concernés indirectement, les fournisseurs ne pouvant pas augmenter trop le prix face à la concurrence d’Engie et le gouvernement ayant prévu de leur verser une compensation. Les locataires de logements équipés d’un chauffage collectif au gaz, eux, ont été oubliés.

S’agit-il de négligence ou de mépris gouvernemental pour la population la plus en difficulté ? Quoi qu’il en soit, si les locataires de cités HLM ne veulent pas voir leur revenus amputés de plusieurs centaines d’euros cette année, ils devront se faire entendre et demander au minimum que le gel du prix soit appliqué aussi aux logements avec chauffage collectif au gaz.

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