C’est toujours, selon les établissements, de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de travailleurs qui revendiquent, comme ils le font depuis bientôt deux mois, bien décidés à obtenir 200 euros mensuels.

La direction générale fait en sorte de recevoir chaque semaine les organisations syndicales. Mais cela tombe à plat parmi les travailleurs, qui exigent des euros et n’ont que faire des blablas. La plus grande partie des travailleurs regardent avec sympathie ce mouvement, même si certains n’y participent que peu ou pas du tout, car ils pensent que faire reculer Dassault sur les salaires est aujourd’hui une tâche au-dessus de leurs possibilités. Mais cette situation n’empêche absolument pas les plus enthousiastes, souvent les plus jeunes, de faire preuve d’une grande détermination. Les syndicats CGT et CFDT ne font jusqu’à présent que les accompagner.

Certes Dassault, en tant que chef de file du patronat de la métallurgie, veut donner le ton tant en matière de salaire que sur tous les autres aspects concernant les conditions de travail. C’est la minorité en lutte qui a raison. En communiquant son enthousiasme au plus grand nombre, ensemble, ils pourront bousculer les plans de la direction.