- Accueil
- Lutte ouvrière n°2790
- Secteur médico-social : grève pour les salaires
Dans les entreprises
Secteur médico-social : grève pour les salaires
Le 18 janvier, une intersyndicale a appelé les travailleurs du secteur médico-social à une journée de grève pour des hausses de salaires. Ils ont de nombreuses raisons de se mobiliser, dont leur mise à l’écart du coup de pouce salarial accordé au personnel hospitalier.
Dans les maisons de retraite et les centres accueillant des handicapés, des enfants en difficulté ou encore des sans-abri, près d’un million de salariés du secteur public ou privé assurant ces fonctions indispensables ont été complètement ignorés du gouvernement. Lorsqu’il a consenti à un geste envers les soignants et les hospitaliers – la prime mensuelle de 183 euros dite du Ségur de la Santé –, il en a volontairement privé des éducateurs, assistantes sociales, psychologues, administratifs, techniciens, ouvriers d’entretien, etc., qui côtoient quotidiennement des collègues qui l’ont reçue. Cette injustice est combattue depuis des mois, avec des manifestations et des grèves parfois très suivies localement.
Les salariés des établissements du secteur médico-social sont en fait dans une situation similaire à celle de leurs collègues des hôpitaux. Ils sont en sous-effectif permanent, ce qui rend le travail pénible et ne permet pas de répondre à tous les besoins des résidents de ces structures. Certains ont d’ailleurs démissionné pour travailler dans des hôpitaux où les conditions sont tout aussi éprouvantes, mais où au moins ils touchent les 183 euros du Ségur.
Jusqu’à présent, le gouvernement a ouvertement méprisé ces travailleurs pourtant essentiels : Castex avait annoncé qu’une conférence des métiers d’accompagnement social et médico-social se tiendrait avant le 15 janvier pour discuter de revalorisations salariales. Elle n’a pas eu lieu et elle est maintenant promise pour le 18 février.
Les mobilisations et les grèves seront le seul moyen de faire que cette conférence gouvernementale ne se réduise pas à des parlottes sans aucun résultat.