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- Lutte ouvrière n°2790
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Renault Trucks – Vénissieux–Saint-Priest : débrayages pour les salaires
Chez Renault Trucks, où les réunions sur les salaires entre la direction et les syndicats avaient lieu jeudi 6 puis mercredi 12 janvier, la direction a annoncé à la première réunion des augmentations générales de 2 %.
À la veille de cette première réunion, à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, un débrayage avait eu lieu à l’usine Moteurs : pour de nombreux travailleurs, il était évident que, pour de vraies augmentations, mieux valait compter sur la lutte que sur le talent des négociateurs ou la générosité du patron. Ce débrayage avait été un succès puisqu’une des deux lignes de montage avait été à l’arrêt plusieurs heures, à la grande surprise de la direction qui, vu le nombre important d’intérimaires en production, pensait qu’elle ne serait pas touchée par le mouvement. À l’usine Ponts, la moitié des ouvriers embauchés ont débrayé.
Mais c’est la faiblesse des augmentations générales annoncées, qui ne couvrent même pas l’augmentation des prix, qui a déclenché de la colère dans les ateliers. À l’usine de Bourg-en-Bresse, 150 travailleurs ont débrayé dès l’annonce des résultats, et ils étaient 200 le lendemain. À l’usine de Blainville, dans le Calvados, il y a eu 300 grévistes vendredi 7 janvier. Et sur les sites de Lyon, une centaine de grévistes sont allés dire leurs quatre vérités à la direction.
La veille de la deuxième réunion, à Vénissieux, une ligne de montage des moteurs était totalement arrêtée. De même à l’usine Ponts à Saint-Priest, toujours en équipe du soir, 90 % des travailleurs étaient en grève.
Enfin, le 12 janvier, jour de la réunion sur les salaires, il y avait 300 grévistes à Blainville et 500 à Bourg-en-Bresse. À Lyon, 150 grévistes sont allés interpeller la direction sur le lieu de la réunion.
Finalement, la direction a lâché un peu plus, les augmentations générales passant de 2 à 2,6 % avec un talon de 50 euros. Certaines primes augmenteront également. C’est encore loin du compte, mais il aura quand même fallu différents débrayages, pour que la direction lâche un peu plus sous leur pression.
Tous ont conscience que pour obtenir plus il faudrait se lancer dans un vrai mouvement de grève. Il ne faudra pas attendre un an car les prix continueront d’augmenter en 2022.
Correspondant LO