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Leur société
Hausses des prix : les salaires doivent suivre !
Les prix à la pompe sont repartis à la hausse. Le gazole est à plus de 1,6 euro et le super 95 à 1,7… pour l’instant. Il y a aussi les hausses du fioul domestique, de l’énergie en général et celles des produits alimentaires. Le prix des pâtes a augmenté de 10 % en un an, celui des pommes de terre de 5 %, comme celui des fruits frais.
Alors, beaucoup en sont réduits à se serrer la ceinture. Selon le Secours populaire, en France, dans un des pays les plus riches du monde, parmi les personnes qu'il a interrogées, une personne sur quatre ne mange pas à sa faim et une sur cinq saute des repas.
Mais les hausses de prix ne tombent pas du ciel. Les grands groupes capitalistes en profitent et en sont même à l’origine. Selon les explications données dans la presse, le froid de l’hiver aurait limité la production sur certains sites pétroliers et fait monter les prix. Mais si cela a certainement permis à des spéculateurs de s’enrichir en faisant monter les prix du pétrole, l’augmentation a des causes plus profondes.
Si le prix du pétrole grimpe en flèche depuis deux ans, et a été multiplié par plus de trois sur cette période, les manipulations des grands trusts du pétrole y sont pour beaucoup. Depuis longtemps ils se préparent à la transition écologique. S’ils ne savent peut-être pas vraiment quel type d’énergie sera produit dans quelques années, ils savent qu’ils ne veulent pas se laisser enlever le profitable marché de l’énergie. Et pour cela ils utilisent leur position dominante actuelle.
Une poignée de grands groupes pétroliers mondiaux, dont TotalÉnergies, se sont donc entendus pour agir ensemble sur la production et les prix. En faisant monter ceux-ci, ils font payer aux consommateurs leurs futurs investissements liés à leur reconversion énergétique.
Toute l’économie mondiale en est ébranlée et chaque entreprise répercute sur ses consommateurs les hausses des prix de l’énergie. Il s’y ajoute les manipulations particulières d’autres trusts dans d’autres branches, comme celles des semi-conducteurs, du transport maritime et bien d’autres. Ce n’est pas pour rien que les grands groupes capitalistes de tous ces secteurs affichent cette année des profits exceptionnels.
Devant les hausses de prix, la crainte du patronat est que les travailleurs réclament des hausses de salaires correspondantes. Mais le mécontentement étant si profond, les travailleurs ne se contenteront peut être pas de revendiquer dans les cadres habituels, entreprise par entreprise ou branche par branche. Si le grand patronat avait alors à faire face à une explosion sociale généralisée, ce serait bien la seule chose qu’il n’aurait pas volée.