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- Lutte ouvrière n°2787
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Dans les entreprises
Hôtellerie et restauration : des hausses de salaire a minima
Depuis un an, que n’a-t-on entendu sur les difficultés de l’hôtellerie-restauration à recruter ! D’après l’organisation patronale UMIH, sur le million de salariés du secteur, 237 000 salariés l’auraient quitté depuis la pandémie, et 30 % des postes seraient non pourvus.
À l’occasion de la renégociation de la convention collective, le gouvernement, qui a largement arrosé le secteur pendant les fermetures administratives et au-delà, a fini par reconnaître que les salaires étaient peut-être un peu trop bas et les horaires un peu trop longs, en demandant « une augmentation substantielle » et la prise en compte de « la qualité de l’emploi ». On a connu il est vrai des demandes plus impérieuses.
Le patronat a vite remis les choses en place, récusant toute « ingérence de l’État ». Il a refusé d’inscrire dans la convention collective un 13e mois, et n’a accepté que des augmentations de salaire limitées, officiellement de 16,3 %, en réalité de quelques pourcents pour les salariés les moins bien payés. Ceux-ci sont souvent au-dessous du smic, ou quelques centimes au-dessus. Ainsi, le salaire minimal horaire passerait à 11,01 euros brut, alors que le smic sera à 10,57 euros à partir du 1er janvier. Et sur les autres questions qui fâchent, comme la majoration des heures supplémentaires, l’amplitude des horaires, les heures de coupure et les week-ends, le patronat n’entend pas céder grand-chose. C’est une façon de dire que la pénurie de main-d’œuvre n’est pas ce qu’il prétend.
Comme chaque capitaliste le sait, il n’est pas nécessaire d’avoir mal pour pleurer fort.