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- Lutte ouvrière n°2786
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élection présidentielle 2022
"le monde du travail doit être politiquement visible"
À Saint-Brieuc et à Lorient en Bretagne, puis à Beauvais en Picardie, Nathalie Arthaud a poursuivi ses rencontres avec les militants et sympathisants dans le cadre de sa campagne pour l’élection présidentielle.
Plusieurs ont rapporté des réactions de travailleurs autour d’eux, parmi des ouvriers de l’abattoir de Lamballe, des salariées d’un Ehpad qui envisagent de faire grève pour la première fois de leur vie, ou encore à la SNCF, des mouvements qui rappellent que les travailleurs peuvent passer rapidement de la résignation à la colère. Dès aujourd’hui, il faut faire entendre les intérêts du camp des travailleurs sur un terrain politique, et c’est le but de la candidature de Nathalie.
Pour faire connaître cette candidature, on ne peut pas compter sur les médias, plus intéressés par les querelles politiciennes entre les candidats des partis bourgeois. « On ne verra le camp des travailleurs dans les médias que lorsque les travailleurs seront dans la rue », a rappelé Nathalie suite à des questions sur sa faible apparition médiatique. Si le déclenchement des luttes nécessaires ne dépend pas des militants, « ce qui dépend de nous est de trouver ceux qui partagent notre inquiétude, et de les convaincre ». Ceux-ci existent, comme l’ont dit plusieurs camarades en constatant combien une partie de la jeunesse est sensible aux problèmes du racisme, du climat, à la montée de l’extrême droite. Il faut partir des préoccupations des jeunes, mais il ne suffit pas de leur dire qu’ils ont raison d’être inquiets, a dit Nathalie : il faut les convaincre que seule la classe des travailleurs peut changer la société, que la classe ouvrière est le seul levier possible pour mettre fin aux ravages du capitalisme dans tous les domaines.
Mais pourquoi Nathalie répond-elle souvent aux journalistes qu’elle ne cherche pas à être élue présidente ? Est-ce qu’elle ne veut pas le pouvoir, lui a demandé une participante ? C’est tout le contraire : « nous ne visons pas l’Élysée, car nous ne voulons pas l’ombre du pouvoir, nous sommes bien plus ambitieux que cela : nous voulons le pouvoir réel ! », a-t-elle répondu. Actuellement ce ne sont pas vraiment les gouvernements qui dirigent la société, mais les capitalistes auxquels ils obéissent. Alors il faut se battre pour que les travailleurs s’emparent du pouvoir réel.