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- Lutte ouvrière n°2786
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Leur société
Des salaires décents, pas des aumônes !
Le versement des primes annoncées par le gouvernement, supposées faire un contre-poids à la vie chère, vient de commencer.
Le chèque énergie, qui aide 5,8 millions de ménages à revenus modestes à payer leurs factures d’énergie, avait déjà été augmenté de 100 euros au 1er décembre. Bon prince, et bien sûr indépendamment de toute démagogie pré-électorale, Macron en a doublé la mise. À cela s’est ajoutée une autre prime, l’indemnité inflation, versée à toute personne dont les ressources mensuelles n’excèdent pas 2 000 euros.
Ces primes ne combleront pas le trou occasionné par les hausses de prix, les bas salaires et le blocage des pensions, loin s’en faut. Mais tel n’est pas leur but. Du temps de Germinal, les bourgeois et les dames patronnesses faisaient l’aumône aux pauvres à la sortie de l’église en espérant freiner les revendications ouvrières. De même, Macron et sa clique espèrent sans doute que l’argent versé au petit peuple du haut de l’Élysée calmera les mécontentements sans écorner les économies des grands patrons.
Les travailleurs n’ont pas besoin d’aumône, mais d’un salaire qui leur permette de vivre décemment sans avoir à remercier les patrons qui s’enrichissent de leur travail et leurs valets des sphères gouvernementales.