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Dans les entreprises
Arkema : la colère éclate
Depuis le 9 décembre, jour des négociations salariales (NAO), les treize sites de production d’Arkema sont en grève reconductible.
En effet, la direction n’a proposé qu’une augmentation de 1,7 % (avec talon de 50 euros), moins que l’inflation officielle et donc largement en dessous de l’inflation réelle.
Sur le site de Pierre-Bénite, en banlieue lyonnaise, la grève touche tous les salariés : postés en production, techniciens de laboratoires, et même des cadres, qui font quelques heures de grève ou expriment leur solidarité avec les grévistes. Même l’annonce de la rupture des négociations des NAO par la direction n’a pas entamé le moral des grévistes.
Les travailleurs ne voient pas pourquoi ils devraient faire les frais de l’envolée du coût de la vie. D’autant plus que l’année 2021 est une année record pour Arkema, avec un milliard d’euros de bénéfices et 300 millions d’euros qui ont servi à racheter des actions pour faire remonter artificiellement leur cours. Cerise sur le gâteau : juste avant les NAO, Arkema a dépensé 5 millions d’euros pour changer son logo ! Alors sa radinerie pour augmenter les salaires ne passe pas.
Devant la détermination des travailleurs, la direction a rouvert les négociations lundi 20 décembre… pour annoncer 20 euros supplémentaires. C’est encore loin du compte, mais un premier recul. L’assemblée générale du 21 décembre devrait décider de la poursuite ou non du mouvement de grève. Celui-ci en tout cas a déjà été un succès en réunissant, sur tous les sites, travailleurs postés et journaliers.