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Leur société
Éducation : l’administration aux abonnés absents
Le nombre de classes sans professeur augmente. Dans les quartiers populaires, c’est une catastrophe.Dans le département de Seine-Saint-Denis, un élève perd en moyenne un an sur l’ensemble de sa scolarité par manque de remplaçants.
Manifestations devant des rectorats ou l’inspection départementale, signature de pétitions, recrutement de professeurs sur Leboncoin, parents volontaires pour donner eux-mêmes des cours… les parents sont las de voir les établissements scolaires se dégrader et ils se mobilisent pour défendre la possibilité pour leurs enfants d’accéder à des enseignements.
Cependant, dans un rapport, la Cour des comptes met le projecteur, non pas sur l’absence d’embauches d’enseignants remplaçants, mais sur l’absentéisme des enseignants. Sans surprise donc, elle suggère d’alourdir la charge de travail des enseignants pour diminuer les absences. Et de proposer que les réunions, les stages de formation, les participations à des jurys d’examens… aient lieu en dehors du temps passé devant les élèves. Ou encore de rendre obligatoires les remplacements des enseignants entre eux au sein des établissements scolaires.
La crise sanitaire a exacerbé un problème qui ne date pas d’hier, celui du manque de personnel dans les établissements scolaires, qui découle des politiques de restrictions budgétaires.
Mais le manque d’enseignants remplaçants ne fait que rendre plus difficile l’apprentissage des élèves regroupés en temps normal dans des classes surchargées.
Dans la crise de l’économie, l’éducation est sacrifiée. Et si le sort de la jeunesse est une préoccupation centrale dans la population, les gouvernements n’en ont cure.