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- Lutte ouvrière n°2783
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Leur société
Smic : assez des bas salaires !
Le groupe d’experts que le gouvernement a lui-même désigné pour le conseiller sur l’augmentation du smic au 1er janvier a rendu son verdict : il n’y aura pas de coup de pouce ! L’augmentation du smic ne sera donc au mieux que de 0,6 %.
Au même moment, l’Institut national de la statistique, l’Insee, a annoncé que les prix avaient officiellement augmenté de 2,8 % en un an. Les prix flambent, comme cela n’est pas arrivé depuis bien des années, années pendant lesquelles il y a parfois eu quand même des « coups de pouce » au smic, dérisoires c’est vrai. Mais si là, il n’y aura rien, c’est de la part du gouvernement un geste politique : c’est dire aux travailleurs « N’espérez rien » et « Acceptez sans broncher la dégradation de votre niveau de vie ».
Depuis des années, les travailleurs ont perdu des centaines d’euros de pouvoir d’achat chaque année. Aujourd’hui, ce sont les hausses des factures d’essence, de gaz, de fioul et d’électricité qui marquent le plus. Et il y a aussi celles des produits de première nécessité comme le pain. Mais pendant des années, les loyers n’ont cessé d’augmenter. Le grand patronat, de son côté, continue d’augmenter les prix des produits et des services qu’il vend à la population et il empoche les bénéfices.
Dans plusieurs entreprises, des grèves ont lieu pour réclamer des augmentations de salaires. C’est le cas dans les magasins Leroy-Merlin, Sephora ou Décathlon, ou encore dans les transports comme à Transdev. Il y a aussi des petits mouvements de quelques dizaines de travailleurs, ici et là, dont la presse ne parle qu’exceptionnellement. Par exemple, à Laval, 60 travailleurs d’Eiffage énergie se sont mis en grève lundi 29 novembre pour réclamer 200 euros de plus par mois. « Eiffage fait des bénéfices énormes au profit des actionnaires, mais les salariés n’en voient pas la couleur », dit un gréviste. Des millions de travailleurs partagent ce sentiment.
Pour l’instant, dans leur majorité, les travailleurs encaissent le coup. Mais la colère finira par exploser, comme c’est déjà le cas en Guadeloupe et en Martinique. Un mouvement général de grève devra imposer de fortes augmentations de salaires pour tous, qui ne seraient même qu’un rattrapage. Et il devra aussi aboutir à contraindre le grand patronat à augmenter les salaires en même temps que les prix augmentent.