Le plus spectaculaire a été l’introduction du travail en équipes et d’une chaîne de production. En même temps, la part de l’intérim augmente. Il y a en ce moment 180 intérimaires pour un effectif de 380 travailleurs en CDI. Partout, l’encadrement amplifie la division, en augmentant le favoritisme tout en généralisant les brimades lors de simples discussions de travail. Les sanctions sont de plus en plus nombreuses.

La direction est aussi à l’offensive contre les délégués qui continuent à organiser l’opposition à cette politique et, en ce moment, proposent de se mobiliser pour les salaires. Toute une campagne est organisée afin d’essayer de les discréditer. Par exemple, de nombreux chefs reprochent à des salariés de se renseigner auprès des militants. Ou bien la hiérarchie refuse de donner du travail à un délégué et fait le tour de son entourage, disant que c’est un fainéant car ce serait lui qui refuserait de travailler.

Informée, l’inspectrice du travail n’a rien trouvé à redire. C’est vrai que le patron, Jean-François Fountaine, a le bras long puisqu’il est également… maire de La Rochelle.

En ce moment, la crainte de la direction est que les travailleurs des divers sites du groupe ne réagissent sur le problème des salaires face à l’inflation actuelle, suite aux explications des militants.