Saint-Denis : vérité sur la mort de Yanis !17/11/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/11/2781.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Denis : vérité sur la mort de Yanis !

Dimanche 7 novembre une manifestation a rassemblé près de 300 personnes, surtout des habitants du quartier de La Plaine Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, à l’appel du comité « Vérité et justice pour Yanis ! ».

C’est le 14 avril, vers 23 h 30, que ce jeune du quartier, à scooter, a été violemment percuté suite à une course poursuite avec la police. Il est décédé 49 jours plus tard. Selon la police il avait grillé deux feux rouges. La famille ne veut pas se contenter de cette version, d’autant que de nouvelles violences policières ont eu lieu ensuite et cette fois, des vidéos de particuliers et des témoignages à visage découvert contredisent nettement sa version.

En effet, à la sortie de la veillée funéraire pour la mort de Yanis, le 4 juin à 21 heures, heure du couvre-feu, la police est intervenue avec lancers de gaz lacrymogènes et tirs de LBD. Elle a claqué une porte d’immeuble sur la main du jeune frère de Yanis en l’écrasant, puis s’est empressée de porter plainte contre ce dernier et six autres participants. Elle a même envoyé une femme enceinte à l’hôpital ! Elle a prétexté la présence de voitures mal garées et une émeute des conducteurs, bien qu’une vidéo montre une seule voiture et un conducteur brutalisé par des policiers alors qu’il est au volant, garé.

Aujourd’hui, la famille porte plainte et réclame, devant la justice, les vidéos de la collision. « Qui a percuté Yanis ? », « On veut les vidéos ! », « Qui nous protège de la police ? », clamaient les slogans et les pancartes de la manifestation : la mère, les frères, les sœurs et un ami de Yanis, reconnaissants, ont pris la parole : « j’ai besoin de savoir la vérité pour faire mon deuil ». Des proches d’autres victimes décédées lors d’interventions policières ont témoigné du même mépris des institutions et se sont félicités de la solidarité présente.

La police voudrait agir en toute impunité et les habitants du quartier ont raison de lui demander des comptes.

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