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Dans les entreprises
Métallurgie : les travailleurs attaqués
Le 25 novembre, les salariés de la métallurgie sont appelés par la fédération CGT à manifester devant le siège des patrons de la branche, l’UIMM.
Les négociations entre les représentants des patrons du secteur et ceux du syndicat CGT de la branche sont censées déboucher prochainement sur une nouvelle convention, applicable début 2024. Pour le patronat, l’objectif affiché est « d’unifier, de moderniser, de simplifier et de sécuriser les normes juridiques de la Métallurgie. La nouvelle convention sera donc un texte unique et commun à l’ensemble du territoire français et à toutes les catégories de salariés (cadres et non cadres) ».
Les grands mots-valises sont lâchés. Il suffit d’ajouter, comme le font des représentants de l’UIMM, que le « dispositif actuel » serait « particulièrement complexe et source d’insécurité juridique », de regretter des « seuils d’accueil selon le diplôme » et « des progressions automatiques selon l’ancienneté » pour voir se dessiner les attaques programmées par le patronat.
En effet, comme la « modernisation » du Code du travail par les ordonnances Macron, celle des conventions nationale et territoriales de la métallurgie se feront au détriment des salaires et des conditions de travail de 1,3 million de salariés, notamment des 20 % de femmes et des 10 % d’intérimaires de la branche. Un exemple significatif en est l’intention patronale de supprimer la prime d’ancienneté, qui peut dans certains cas – comme chez Renault – ajouter au salaire mensuel 200 ou 300 euros, en la compensant de façon dégressive et en en privant les futurs embauchés. Sont également à l’ordre du jour la remise en cause d’autres primes, la baisse du paiement des heures supplémentaires, la compensation des jours de carence en cas d’arrêt maladie, etc.
Les maîtres mots des patrons étant « individualisation » et « flexibilisation », le détricotage des quelques barrières qui tempèrent encore la rapacité de ceux qui ne jurent que par plus de profits pour plus de dividendes est bien entamé. Pour s’y opposer, les rencontres autour d’un tapis vert ne seront d’aucune efficacité. La journée du 25 octobre est une occasion de se préparer aux luttes qui seront nécessaires pour s’opposer aux attaques patronales, et cela pas seulement dans la métallurgie! Il faut la saisir.