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Dans les entreprises
L’Oréal : derrière le clinquant, l’exploitation brutale
Quand l’an dernier L’Oréal a décidé de fermer plusieurs magasins de la marque Nyx, affectés à sa filiale Retail Excellence 4, cette entreprise géante a proposé à des vendeurs des postes à plus de 2 h 30 de chez eux.
Ceux qui ont refusé ont été licenciés, non pas avec les indemnités dues en cas de licenciement économique, mais avec les indemnités bien moindres, perçues en cas de licenciement pour causes personnelles.
Les salariés de Nyx ont alors appris à leurs dépens que des responsables syndicaux avaient auparavant signé avec la direction de Retail Excellence 4, donc de L’Oréal, un accord de performance collective autorisant ces licenciements au rabais.
Cinq cadres, ulcérés par ces méthodes rendues possibles par une ordonnance prise en 2017 par le gouvernement de Macron, ont alors écrit à leur direction pour demander que leurs collègues soient reclassés dans une des nombreuses activités de L’Oréal proches de chez eux, ou au moins puissent toucher des indemnités de licenciement plus importantes. Ils ont été rapidement mis à l’écart de leurs responsabilités, puis licenciés eux-mêmes au printemps dernier pour faute grave, sans préavis.
Salariés jetés dehors, ceux qui protestent écartés : voici ce qui explique en partie, alors même qu’une crise balaye le monde, les milliards de bénéfices annuels, le doublement de la valeur de l’action L’Oréal depuis 2019, et le statut de femme la plus riche du monde que détient l’héritière Françoise Bettencourt-Meyers, sa propriétaire.