LDC - Bazas : en grève pour les salaires09/11/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/11/2780.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

LDC - Bazas : en grève pour les salaires

Jeudi 4 novembre, près de 120 ouvriers de l’usine LDC de Bazas, en Sud-Gironde, se sont mis en grève pour 100 euros net d’augmentation, avec l’appui de la CGT et de la CFDT, et se sont rassemblés devant l’usine pendant toute la matinée. Tous les ateliers étaient représentés.

C’est la première fois depuis des années qu’un mouvement aussi important a lieu. Les travailleurs ont exprimé leur colère et ils ont eu raison. LDC emploie environ 300 travailleurs sur Bazas, avec un abattoir, un atelier découpe, un atelier de conditionnement, d’étiquetage et d’expédition. Ce n’est pas une petite entreprise. Elle appartient au groupe LDC qui possède Loué, Le Gaulois, Maître Coq et Marie, et des entreprises en Pologne et en Espagne. Pour les patrons, tout va bien : LDC a fait 4,4 milliards de chiffre d’affaires en 2020. Les affaires sont tellement bonnes que LDC a racheté son concurrent direct, Doux.

Pour les travailleurs, ce n’est pas la même affaire. Au conditionnement par exemple, on travaille avec une température de 4°C ; en une journée, on peut avoir porté jusqu’à 14 tonnes au total. Le temps de travail est en fonction des commandes : il peut arriver à plus de 50 heures, en effectif réduit, ce qui rend plus lourde la charge de travail. Les salaires sont bas, et tournent autour de 1 100 à 1 500 euros avec de l’ancienneté. Et ces patrons affichent leur mépris en « offrant »  aux salariés des bons d’achat pour une valeur totale de 3,50 euros ! Cette année, devant la colère qui montait, la direction proposait une prime Covid de 220 euros, tout en refusant d’augmenter les salaires. C’est ce qui a provoqué la colère des ouvriers et leur grève.

Devant l’usine, les ouvriers exprimaient leur mécontentement et leur colère contre le mépris de ces actionnaires qui s’engraissent sur leur travail, rappelant que ce sont eux, les ouvriers, qui sont indispensables et qui font tourner l’usine, pas les patrons. Heureux de se retrouver aussi nombreux pour marquer le coup, beaucoup disaient qu’il n’était pas question d’en rester là.

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