TUC : oubliés de la retraite et en colère27/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2778.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

TUC : oubliés de la retraite et en colère

350 000 personnes ayant eu, pendant un an ou deux, un emploi TUC entre 1984 et 1990 se rendent compte, au moment de faire le bilan pour leur retraite, que ces années de travail ne sont pas comptabilisées.

Les TUC, c’était les « Travaux d’utilité collective » créés par le gouvernement de gauche sous la présidence de Mitterrand. Ils étaient destinés aux jeunes de 16 à 21 ans sans emploi ni formation et aux chômeurs de 21 à 25 ans. Théoriquement, il ne s’agissait que d’un travail à mi-temps, de trois à douze mois, dans une collectivité ou un service public.

Aujourd’hui, ils protestent et témoignent : ils étaient éboueur, électricien, employée dans la fonction publique hospitalière, dans une école ou un secrétariat de mairie, et même bibliothécaire au CNRS. Certains, très jeunes, n’avaient pas trop prêté attention au fait qu’ils ne cotisaient pas pour la retraite. D’autres pensaient avoir le temps d’obtenir les trimestres nécessaires pour partir à 60 ans après 37,5 années de cotisations, sans imaginer que la réforme des retraites les obligerait à travailler jusqu’à 62 voire 65 ans pour avoir une pension complète. Quant aux chômeurs, ils devaient prendre ce TUC sous peine de se voir radiés de l’ANPE, le Pôle emploi de l’époque. « Aujourd’hui, comme le dit une femme de ménage, j’ai 54 ans et je ne sais pas comment faire pour arriver à 65 ans, je suis fracassée de partout. Qu’ils nous rendent nos trimestres ! »

Ce serait la moindre des choses. Le gouvernement refuse. Ces travailleurs, affirme un député LREM, n’étaient que des stagiaires : pas question de payer !

Ces « TUC oubliés de la retraite » se regroupent pour faire valoir leurs droits. Ils ont raison !

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