Briançon : l’État contre les migrants27/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2778.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Briançon : l’État contre les migrants

Depuis la fermeture à Briançon d’un refuge ouvert par l’association Refuges solidaires, pour accueillir des migrants venus d’Italie, 200 d’entre eux, en majorité des Afghans, avaient trouvé refuge dans la gare depuis le 24 octobre.

Ils ont dû évacuer la gare et une partie d’entre eux ont rejoint une église le 25 octobre, avec l’accord de l’évêque de Gap. Les autres, plusieurs dizaines, sont repartis dans la ville.

Au lieu de mobiliser les moyens matériels et humains dont dispose un État riche, au lieu d’ouvrir des centres d’accueil, le gouvernement par la voix de la préfète des Hautes-Alpes, ose faire porter la responsabilité de cette situation sur les associations d’aide aux migrants. Dans le cas de Briançon, c’est l’association Refuges solidaires que la préfète accuse, lui reprochant de s’être, « en dehors de toute mission confiée par l’État… donné pour mission d’offrir un lieu d’accueil aux personnes ayant franchi illégalement la frontière » !

L’État ne fait rien pour accueillir dignement ces migrants chassés par la misère et la guerre dans leur pays, mais c’est aux associations, qui font avec bien peu de moyens, qu’il adresse ses reproches et envoie sa police.

Partager