CGI – Bordeaux : la radinerie du patron fait réagir13/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2776.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CGI – Bordeaux : la radinerie du patron fait réagir

CGI est un groupe canadien spécialisé dans l’informatique qui compte plus de 70 000 salariés dans le monde. En 2020, en pleine pandémie, il a réalisé un bénéfice de 720 millions d’euros, dont 100 en France pour 12 000 travailleurs.

Ces bénéfices ont été réalisés par l’exploitation accrue des travailleurs, et à l’aide des RCC (rupture conventionnelle collective), de vols de RTT et de congés payés, de télétravail quasiment pas indemnisé… Les salaires ont été pour ainsi dire gelés en 2020. Et, alors que la direction annonce une année exceptionnelle en 2021 et des bénéfices record, elle n’envisage qu’une augmentation des salaires de 2,7 %. Comme les augmentations sont individuelles, bien des salariés ne verront rien venir.

Cette annonce a été perçue comme une nouvelle provocation et certains travailleurs ont décidé de réagir. Sur le site de Bordeaux, qui compte 800 salariés, cela a commencé par des pauses collectives l’après-midi, consacrées à des discussions sur l’augmentation des prix et la nécessité d’exiger une augmentation des salaires. Au fil des jours, le montant de 350 euros net par mois pour tous s’est imposé. Pour faire connaître cette revendication à l’ensemble des collègues, ceux qui se réunissaient ont décidé d’un débrayage, fait assez inhabituel à CGI !

Le 9 septembre, ce débrayage, avec rassemblement et distribution de tracts pendant une heure à l’embauche, a réuni une vingtaine de salariés et a permis de vérifier l’assentiment de la majorité à la revendication sur les salaires. Les participants ont décidé de s’appuyer sur la journée de grève du 5 octobre pour remettre ça et ce jour-là, en multipliant les discussions avec les collègues, ils ont été encore plus nombreux. Une dizaine d’entre eux ont rejoint la manifestation avec drapeaux et pancartes.

Ce n’est qu’un début. L’agitation continue à CGI pour convaincre un maximum de travailleurs de la nécessité de faire grève pour imposer les 350 euros net d’augmentation pour tous.

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