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- Lutte ouvrière n°2775
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Dans les entreprises
Stellantis-PSA Rennes La Janais : la colère s’exprime
Les dix-huit jours de chômage partiel subis depuis le retour des congés d’été, du fait du manque de puces électroniques, les ont amputées de plusieurs centaines d’euros. Certains ont reçu moins de 1000 euros.
Déjà qu’il est difficile de vivre avec un salaire complet, il était inacceptable de laisser passer cela. Mais la goutte d’eau a été l’annonce le même jour que les dix samedis à partir du 9 octobre jusqu’à la fin de l’année seraient travaillés. Alors que la direction est incapable de prévoir des semaines complètes depuis des mois, il faudrait maintenant travailler les week-ends ! Cette provocation supplémentaire a déclenché la colère dans les ateliers.
À l’appel de la CGT, suivie par la CFDT, FO et le SIA, plus de 200 travailleurs ont donc débrayé vendredi 1er octobre après la dernière pause du matin. Pendant deux heures, plus aucune voiture n’est sortie de la chaîne. La production était complètement bloquée. Les grévistes ont défilé dans les ateliers avec force slogans pour convaincre les quelques hésitants qui n’avaient pas osé débrayer. Pas question d’accepter de travailler comme des forçats à des cadences folles quand certains chôment. Pas question non plus d’accepter un salaire amputé par un groupe qui a déclaré six milliards d’euros de profits au premier semestre.
Rien qu’à l’annonce du débrayage, la direction a annulé en catastrophe le premier samedi, prévu le 9 octobre. Ce premier recul encourage les grévistes à faire d’autres actions pour obtenir l’annulation des neuf samedis restants. Cette première réaction importante donne le moral aux plus combatifs et une bouffée d’oxygène à tous.