Interdigital – Rennes : non aux licenciements15/09/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/09/_P13-2_Interdigital_Rennes_2021_09_11_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C111%2C673%2C489_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Interdigital – Rennes : non aux licenciements

À Interdigital, société spécialisée dans le commerce des brevets, la mobilisation a repris à Rennes depuis début septembre contre le plan de licenciements annoncé en juin. La direction avait fait quelques concessions fin juillet, juste avant la pause estivale. Les salariés en lutte ont considéré ces concessions comme le résultat de leur mobilisation.

Illustration - non aux licenciements

Les rassemblements devant l’entreprise ont donc repris dès la fin août. Chaque jeudi, et maintenant chaque mardi, entre 80 et 100 personnes, sur les 140 que compte le centre de recherche touché par les 58 suppressions de postes, se rassemblent et discutent ensemble des moyens de faire payer ce groupe. Celui-ci proclame son excellente santé financière et affirme que cette restructuration n’est pas liée à un problème de rentabilité, mais à un « recentrage stratégique ». Les mardi et jeudi ont été choisis car ce sont ces jours où les délégations du personnel rencontrent les directrices chargées de la mise en œuvre du plan.

Ces rassemblements sont aussi l’occasion de mettre au point des actions vers l’extérieur de l’entreprise afin de faire connaître à l’opinion publique le scandale que constitue le comportement du groupe Interdigital. Ainsi, vendredi 10 septembre, une trentaine de salariés se sont déplacés à Paris, le matin pour aller manifester devant les locaux d’Interdigital à Issy-les-Moulineaux, et l’après-midi devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, qui alloue le crédit impôt recherche. Il s’agissait de dénoncer le fait qu’Interdigital touche 11 millions d’euros de ce crédit par an alors qu’il licencie près de la moitié de son effectif de chercheurs en France.

Vendredi 17 septembre, un autre déplacement était prévu, à Bruxelles cette fois, où, comme de nombreuses entreprises du secteur numérique, Interdigital paie des lobbyistes auprès de la commission européenne et se fait passer pour une entreprise de haute technologie. Les salariés mobilisés entendent faire savoir qu’Interdigital est en réalité bien plus spécialisée en haute spéculation, sur le commerce des brevets.

Les rassemblements, le succès de ces déplacements et la possibilité qu’ils offrent à la fois de se serrer les coudes et de dénoncer le comportement scandaleux d’Interdigital, font que le moral est plus que jamais à ne pas se laisser faire.

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