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Leur société
Affaire Benalla : gare au gorille !
Le procès d’Alexandre Benalla s’est ouvert le 13 septembre. Cet ancien garde du corps de Macron s’était illustré, déguisé en policier, en tabassant des manifestants à Paris 5e, place de la Contrescarpe, et au Jardin des Plantes, à l’issue de la manifestation du 1er mai 2018.
Bien que la scène de la Contrescarpe, filmée par un témoin, ait montré les coups donnés gratuitement par Benalla à un couple qui n’avait aucune attitude agressive, ce dernier n’en a pas moins affirmé à plusieurs reprises avoir eu « un réflexe citoyen » en « interpellant des agresseurs de policiers ! »
Ce n’est pas le seul acte délictueux que l’on peut attribuer à Benalla. Alors que ce chouchou de Macron avait quand même fini par être licencié de l’Élysée, il avait continué à utiliser différents passeports diplomatiques pour effectuer une vingtaine de voyages dans différents pays pour tenter de vendre ses compétences de petite frappe, notamment à plusieurs dictateurs.
Tombé en disgrâce, il a été finalement traîné au tribunal, où il risque une condamnation qu’il n’aura pas volée. Mais que lui reproche-t-on vraiment ? D’avoir usurpé la panoplie des vrais policiers, seuls autorisés en toute légalité à matraquer et à éborgner ceux qui contestent les décisions du pouvoir, et d’avoir utilisé pour son compte personnel les passe-droits que sa précédente fonction lui autorisait… Comment s’étonner que, tout auréolé de la caution officielle, il se soit senti dans son droit ?