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Leur société
Les parasites et leurs serviteurs
Les 40 patrons des plus grosses sociétés françaises devraient toucher en moyenne 5,3 millions d’euros de rémunérations en 2021.
C’est 1,5 million d’euros de plus qu’en 2020, année de crise où ils avaient réduit un peu leurs exigences. Mais c’est aussi plus qu’en 2019. Pour l’anecdote, ils bénéficient de bonus tenant compte, depuis quelques années, de leur prétendu respect de l’environnement dans leur façon de gérer les affaires de leur société et plus récemment, de la réduction, au moins sur le papier, des inégalités entre hommes et femmes au sein du groupe.
Apparemment, cela n’impacte pas trop les rémunérations du PDG de Total dont les activités minières ou pétrolières dévastent la planète, en particulier en Afrique, ni celle du bétonneur Bouygues ou des capitalistes de l’armement comme Dassault System.
Le salaire moyen de ces dirigeants équivaut à 358 années de smic net annuel. Encore est-il largement dépassé pour ceux des plus grosses sociétés : le patron de Téléperformance, trust de centres d’appel, avait déjà gagné, en 2020, dix-sept millions d’euros, celui de Dassault System plus de vingt millions. Celui de Sanofi atteignait presque les douze millions.
Et pourtant, aussi scandaleuses qu’elles soient, les rémunérations des dirigeants ne représentent qu’une petite partie des fortunes des plus grands actionnaires, construites sur l’exploitation de travailleurs et sur le soutien de l’État. Plans de relance, pillage des finances publiques grâce à des aides ou à des marchés garantis qu’il s’agisse d’armes ou de médicaments, tout leur est bon, y compris la pandémie.