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Leur société
Déremboursement : le gouvernement invente les tests de confort
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a annoncé mercredi 11 août que les tests réalisés hors prescription médicale seraient payants, à partir de la mi-octobre.
Il s’agirait de lutter contre les « tests de confort » : les amateurs de prélèvements nasopharyngés qui profitaient de l’épidémie pour se faire écouvillonner aux frais de la princesse n’ont qu’à bien se tenir.
Après avoir rendu obligatoire la présentation du passe sanitaire pour toute une série de métiers et un large éventail d’activités de la vie quotidienne, le gouvernement a beau jeu de reprocher à la population de se faire tester pour un oui ou pour un non.
L’idée est de faire d’une pierre deux coups : faire des économies en faisant payer aux usagers des tests facturés de 25 à 54 euros à la Sécurité sociale, et trouver un moyen de pression de plus pour imposer la vaccination à ceux qui refusent le vaccin mais ne disposent pas de l’argent nécessaire pour faire des tests régulièrement.
Les 500 millions d’euros par mois dépensés par la Sécurité sociale pour les tests sont présentés comme une somme exorbitante, mais c’est une goutte d’eau quand on la rapporte à la hausse de prix de 25 % et 13 % acceptée pour les nouvelles commandes de deux milliards de doses à Pfizer et Moderna par l’UE avec l’accord des États membres. La filière industrielle liée aux tests, que personne ne se propose de mettre à contribution, s’est aussi largement enrichie avec l’épidémie. Le laboratoire français Biomérieux, qui produit machines et fournitures nécessaires aux tests, a par exemple augmenté ses bénéfices de 50 % en 2020.