Le CAC 40 a atteint son plus haut niveau depuis 21 ans. Cela veut dire que les capitalistes achètent et revendent des actions des principales entreprises françaises à des prix qui n’ont pas été atteints depuis deux décennies. Il y a deux raisons essentielles à cela.

La première est que les capitalistes se sont enrichis récemment encore plus vite que par le passé et ont donc beaucoup d’argent à placer dans la spéculation. Les milliardaires français ont ainsi vu leur fortune augmenter de 40 % entre mars 2020 et mars 2021, en pleine crise du Covid. Un rythme, et donc un niveau de parasitisme, qui augmente sans cesse. Cet argent provient largement des cadeaux faits par l’État, qui n’a pas arrêté d’alimenter les profits de la bourgeoisie en s’endettant, sous couvert de mesures de soutien à l’économie. La dette française a fait un bond de 300 milliards d’euros depuis le début de la pandémie. Une commission de patrons et de hauts fonctionnaires a été mise en place pour réfléchir à la manière de la faire payer aux classes populaires.

La deuxième raison, c’est la progression des profits des grandes entreprises, grâce à l’exploitation accrue des travailleurs. Dans de nombreuses entreprises les cadences ont explosé. Et les plans de licenciement ont permis aux actionnaires de réduire les dépenses en salaires tout en maintenant la production et donc les bénéfices.

Renault et Airbus ont annoncé chacun un plan de 15 000 suppressions d’emplois qu’ils maintiennent alors qu’ils sont redevenus largement bénéficiaires. LVMH, qui avait fait 4,7 milliards d’euros de profits en 2020, a supprimé 13 000 emplois la même année.

Les milliards de la Bourse viennent du travail de toute la société. Qu’ils enrichissent une minorité de parasite est une aberration.