En une semaine, le nombre d’hospitalisations liées au Covid a grimpé à 600, et 101 patients se trouvaient en réanimation le 10 août. De nombreux morts sont à déplorer.

Du mardi 10 au jeudi 12 août, Sébastien Lecornu et Olivier Véran, le ministre des Outremers et celui de la Santé, ont visité des structures hospitalières et des centres de vaccination en Guadeloupe et en Martinique. Arrivant avec 240 soignants volontaires et aguerris, les ministres de Macron avaient pour mission de montrer que l’État venait en aide à un système hospitalier local débordé et à la population frappée par la crise sanitaire.

Les ministres se sont voulus rassurants. Ils ont promis que la solidarité nationale des soignants accompagnée par l’État serait poursuivie au-delà d’une première mission de quinze jours. Ils ont aussi promis l’ouverture d’un hôpital militaire équipé de 20 lits de réanimation en Martinique. Dans son élan, face à la méfiance affichée par les agents hospitaliers, Véran a annoncé « plusieurs centaines de millions d’euros », mais aussi « une reprise de dettes des hôpitaux à raison de plusieurs millions d’euros, des recrutements de soignants, des créations de lits... l’argent est là… les promesses sont tenues ». Il a fallu cette situation dramatique pour entendre les ministres faire des promesses. Pour répondre à l’appétit des multinationales pharmaceutiques, ils ne se sont pas contentés de promesses. Cela confirme que, pour eux, les profits des capitalistes passent avant l’amélioration des conditions de travail des agents hospitaliers et la santé de la population.

Pour autant, une partie de la population n’est pas dupe et continue de condamner l’obligation vaccinale et le passe sanitaire mis en place par le gouvernement Macron, mais aussi les attaques antiouvrières en cours. Cela a été le cas en Martinique lors du rassemblement organisé le 12 août par les organisations syndicales et le Collectif des pompiers devant le CHUM de Fort-de-France et en Guadeloupe avec la manifestation des organisations syndicales et politiques à Bouillante le 14 août. Ces mobilisations continuent.