De manière indécente, le ministère du Travail s’est félicité de ce qu’il appelle une « franche baisse du nombre de demandeurs d’emploi » au deuxième trimestre 2021.

D’après ses statistiques, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A, c’est-à-dire sans aucun emploi et immédiatement disponibles, a diminué de 50 000. Outre que les emplois trouvés sont souvent des CDD, cette baisse est infime comparé aux 3,75 millions de chômeurs de cette catégorie. Et, officiellement, il y a toujours 200 000 chômeurs de plus par rapport à début 2020, avant l’épidémie.

Au total, la publication du ministère du travail décompte 6,72 millions de travailleurs privés d’emploi, toutes catégories confondues, un chiffre qui augmente même encore au dernier trimestre. De la même façon, le chômage de longue durée (plus de trois ans) ne cesse de progresser et atteint aujourd’hui 1,15 million de personnes.

Autant dire que les millions de travailleurs condamnés ou menacés par le chômage ne partagent pas du tout la satisfaction choquante du gouvernement.