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- Lutte ouvrière n°2763
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Dans les entreprises
Clinique Turin – Paris 8e : personnel fatigué, patients en danger
Mardi 13 juillet, les salariés de la clinique Turin, dans le 8e arrondissement de Paris, étaient appelés à la grève.
Une soixantaine étaient déjà regroupés sur le trottoir à 8 heures, personnel de l’accueil, brancardiers, aides-soignants, infirmiers, et les blocs et salles de réveil étaient fermés.
Sont en cause la brutale dégradation des conditions de travail, les départs et arrêts maladie non remplacés, et la surcharge de travail liée à la fermeture de trois services sur dix. Ainsi, une infirmière et deux aides-soignantes doivent s’occuper de 22 patients de chirurgie digestive et cardiologie. Les brancardiers peuvent se retrouver à deux pour assurer les transferts au bloc et le retour en chambre d’une cinquantaine de patients par jour. Les présents sont promenés comme des pions. Il s’y ajoute des salaires à la traîne, 1 500 euros net pour les brancardiers, 1 700 euros net pour une aide-soignante avec trente ans d’ancienneté et augmentation gouvernementale de 183 euros comprise. Le besoin de compenser les bas salaires par des heures supplémentaires devient un moyen de chantage pour la hiérarchie.
Pourtant, la clinique a dégagé des bénéfices grâce au financement de l’État pour la période Covid. Malgré ou peut-être à cause de cela, la clinique Turin a d’abord été vendue au groupe Alma Viva, qui lui-même semble être repris par un fonds d’investissement. C’est donc l’inquiétude sur l’avenir de la clinique elle-même qui pèse sur les 300 salariés.
Du travail à la clinique, il y en a. De l’argent, les actionnaires en ont. Il faut imposer l’embauche de personnel.