Shiseido – Loiret : les licenciements ne passent pas07/07/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/07/P8-2_Les_grevistes_de_Shiseido_a_Ormes_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C28%2C800%2C479_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Shiseido – Loiret : les licenciements ne passent pas

Le 30 juin et le 5 juillet, les travailleurs de Shiseido à Ormes et à Gien, dans le Loiret, étaient en grève, suite à l’annonce de 83 licenciements sur ces deux usines, qui emploient au total 650 travailleurs.

Illustration - les licenciements ne passent pas

L’usine fabrique des produits cosmétiques notamment pour la marque Dolce & Gabbana.

Le 30 juin à Ormes près d’Orléans, le directeur a été accueilli par les sifflets et les huées de 80 grévistes qui, depuis 5 heures, occupaient un grand rond-point qui dessert de nombreuses entreprises logistiques. À Gien, le piquet comptait une soixantaine de grévistes, dont une majorité de femmes, et l’ambiance était joyeuse et combative. Le 5, jour de négociation, la production était bloquée à Ormes et aucun camion de livraison n’entrait.

L’attitude de la direction qui, il y a peu encore, prétendait que tout allait bien, et qui maintenant veut se débarrasser de travailleurs en leur versant le minimum, ne passe pas.

Il est bien difficile de connaître les bénéfices réels de l’entreprise, tout comme le montant des aides versées par les collectivités locales, ce qui nécessiterait que les travailleurs contrôlent les comptes. Mais tout le monde sait que le groupe, qui vient d’ouvrir plusieurs usines au Japon, se porte bien. De grandes pancartes devant l’usine dénoncent les « licenciements boursiers », ou encore « Shiseido se paye le luxe de licencier ». Le comble, c’est que le patron a eu le culot de demander des aides récemment dans le cadre du plan de relance de Macron pour soi-disant créer de l’emploi.

Face à la mobilisation, la direction a dû ravaler son assurance et a fait mine de lâcher des miettes, entre autres sur les conditions de reclassement. Mais les grévistes revendiquent 100 000 euros de prime de licenciement pour 20 ans d’ancienneté, et la direction est loin du compte ! Lundi 5, les grévistes, qui comptent avant tout sur leur mobilisation, reconduisaient la grève pour le lendemain. Ils envisagent de monter au siège parisien où travaillent 1 500 de leurs camarades.

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