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- Lutte ouvrière n°2761
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Dans les entreprises
Armatis – Châteauroux : colère sur le plateau
Chez Armatis, centre téléphonique de Châteauroux qui sous-traite les appels pour Orange, Engie et autres, les salariés ont été nombreux à débrayer le 21 juin et à se rassembler dans la cour, pour exprimer un mécontentement qui n’a pas cessé de grimper ces derniers temps.
Croulant sous le travail, ils ne peuvent pas compter sur les responsables ou les formateurs, qui sont aussi débordés, en maladie ou démissionnaires. Que ce soit en télétravail ou sur le plateau, ils se sentent méprisés. « Nous ne sommes que des matricules », ou encore « Nous sommes mal payés mais au moins on pourrait nous respecter », c’est le sentiment général.
Dès l’annonce de la grève, la direction a essayé de la casser en convoquant les salariés. Un responsable était sur le plateau, tandis que le directeur était connecté... au volant de sa voiture, pour leur reprocher la grève : si un contrat prétendument important n’était pas signé, ils seraient responsables de l’échec. Et d’ajouter que les syndicalistes promettent monts et merveilles, et qu’il ne faut pas croire obtenir un treizième mois et des hausses de salaire.
Après le débrayage, la direction a trouvé comme seule réponse de créer… trois commissions, pour discuter des sujets qu’elle a elle-même choisis. Son attitude renforce l’idée, parmi les travailleurs, que les augmentations de salaire ou l’embauche, il faudra les lui arracher.