- Accueil
- Lutte ouvrière n°2758
- La liste Lutte ouvrière en PACA
Élections régionales
La liste Lutte ouvrière en PACA
Comme les têtes de listes départementales, la plupart des candidats de la liste Lutte ouvrière en Provence-Alpes-Côte d’Azur sont des ouvriers de l’aéronautique, de la métallurgie ou du bâtiment, des employés dans les services postaux, l’éducation, l’aide à domicile ou l’hôpital.
Mais qu’ils travaillent dans le privé ou dans le public, tous ressentent l’aggravation de leurs conditions de travail, alors que les intérimaires ou les contractuels sont remerciés et que de nombreux postes continuent d’être supprimés.
À Airbus Helicopters-Marignane, le patron a profité de la crise sanitaire pour imposer la fermeture de salles de pause ou la réduction du temps de repas à certains horaires. Les vacations de 10 heures à coups d’heures supplémentaires, les samedis travaillés, les jours de congé volés, tout est utilisé pour faire travailler plus. Comble du mépris, alors que les salaires sont au plancher avec 0,4 % d’augmentation générale, la direction propose une prime de participation pour 2021 de 2,09 euros ! Au nom de la compétitivité, les sous-traitants sont toujours plus pressurés, et pour des salaires que certaines entreprises, comme SIMRA ou Derichebourg, voudraient même diminuer !
Le secteur public subit la même surcharge de travail. Le personnel de la réanimation de l’hôpital Sainte-Musse, à Toulon, a dû faire grève à plusieurs reprises en avril et mai pour des embauches et une revalorisation salariale. Comme dans tous les hôpitaux, le gouvernement a voulu diviser le personnel hospitalier entre ceux qui sont revalorisés et ceux que le Ségur de la santé a volontairement laissés de côté. Pour l’instant, les hospitaliers revendiquent catégorie après catégorie, mais ces journées successives contribuent à préparer un mouvement, qui devra se généraliser pour arracher des salaires dignes et des embauches massives.
Autant dire que les objectifs que défend Lutte ouvrière dans ces élections trouvent de l’écho parmi les travailleurs que nous côtoyons, dans les entreprises comme dans les activités publiques. La répartition du travail entre tous et l’augmentation conséquente des salaires apparaissent comme des mesures de bon sens, qui doivent passer avant les profits des capitalistes, mais qu’il faudra imposer par des luttes massives et déterminées.
Pendant la pandémie, des dynasties locales richissimes, comme la famille Bellon, actionnaire principal de la multinationale Sodexo, ou la famille Reinier, à la tête du groupe Onet, ont maintenu leur fortune, tandis que les saisonniers de la restauration ou les agents de sécurité et du nettoyage perdaient les contrats précaires qui leur permettaient tout juste de vivre. De Marseille à Nice, la pauvreté a explosé, et avec elle le nombre de colis alimentaires distribués.
L’enrichissement éhonté, l’exploitation scandaleuse ne connaissent pas de frontières, comme vient de le montrer le procès contre une société d’intérim, Terra Fecundis, qui fournit des travailleurs détachés aux propriétaires d’immenses vergers et de batteries de serres du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône. Travaillant dans les champs jusqu’à 14 heures par jour, parfois sans eau potable à disposition, hébergés dans des conditions indignes, ces ouvriers agricoles, originaires d’Amérique du sud ou d’Afrique, sont obligés d’accepter ces conditions de travail et de vie.
Ces travailleurs étrangers, comme tous ceux d’immigration plus ancienne, sont certes privés de l’élémentaire droit de vote, mais ils ont toute leur place dans le combat commun pour changer cette société inhumaine !