Abbeville – Zone industrielle : propositions patronales indécentes09/06/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/06/P13-3_Abbeville_ZI_debrayage_2_juin_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Abbeville – Zone industrielle : propositions patronales indécentes

Mercredi 2 juin, des débrayages ont eu lieu chez Lactinov et Verescence, deux usines qui se font face dans la zone industrielle d’Abbeville, dans la Somme. Dans les deux cas, les propositions indécentes des directions dans le cadre des négociations annuelles obligatoires suscitent la colère.

Illustration - propositions patronales indécentes

Les travailleurs de Lactinov emballent des produits laitiers, tandis que ceux de Verescence impriment les décors des flacons qu’une autre usine du groupe fabrique pour la parfumerie. Les deux sont des groupes très profitables. Mais, quels que soient les productions et les profits accumulés, les patrons y appliquent la même politique de bas salaires. Tandis que la direction de Lactinov déclarait qu’elle n’irait pas au-delà de 0,8 % d’augmentation pour l’année, celle de Verescence s’arrêtait à 0,4 %. Dans les deux usines, il n’est pas question de prime Covid, ni même de prime d’équipe chez Lactinov.

Face au mépris patronal, révoltés par les miettes proposées par la direction, de nombreux travailleurs ont participé au débrayage, certains faisant grève pour la première fois de leur vie.

Même pour obtenir les modestes 3 % d’augmentation revendiqués par les syndicats CGT des deux entreprises, qui organisaient le débrayage, les travailleurs doivent se montrer déterminés. En effet, la réponse de la direction de Lactinov a été d’assigner en justice les travailleurs grévistes, en prétextant l’absence de procédure de conciliation.

Dans leur guerre aux travailleurs, les patrons utilisent tous les moyens, y compris l’intimidation et les poursuites judiciaires. Séparés par une rue et des secteurs d’activité bien différents, les travailleurs de Lactinov et de Verescence ont les mêmes problèmes de fins de mois. La grève commune du 2 juin, qui se poursuit chez Lactimov, leur a montré qu’ils avaient aussi affaire aux mêmes propositions d’augmentation ridicules venant de patrons arrogants. Mêmes ennemis, même combat !

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