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Élections régionales
La liste Lutte ouvrière en Occitanie
Comme dans les autres régions, Lutte ouvrière présente une liste aux élections régionales en Occitanie. Elle est conduite par Malena Adrada, professeure des écoles.
Les 184 candidats de cette liste sont des travailleuses et des travailleurs, des ouvriers, des enseignants, des employés, des techniciens, du personnel de santé, des postiers, des retraités, des chômeurs, tous militants ou sympathisants de notre courant.
Comme l’ensemble du monde du travail, ils ont pris de plein fouet la crise sanitaire qui a aggravé la crise économique. Ils subissent le chômage, total ou partiel, les difficultés du confinement et le travail « quoi qu’il en coûte » : les contraintes et les difficultés sont essentiellement pour les classes populaires.
Plus d’un an après la première vague, on manque toujours de lits de réanimation et surtout de personnel dans toute la région. Pour accueillir les malades du Covid, le CHU de Toulouse a dû réduire l’activité chirurgicale et médicale de 50 %, en déprogrammant de nombreuses interventions, tout comme celui de Montpellier, ce qui va entraîner des pertes de chances pour les malades.
Alors, il n’est pas question pour Lutte ouvrière de disserter sur la meilleure politique régionale, comme si c’était là le sujet essentiel. Cette élection est une occasion de « faire entendre le camp des travailleurs », dans ces circonstances particulièrement difficiles pour le monde du travail.
Dans la région, l’aéronautique regroupe des dizaines de milliers de travailleurs. Eh bien, pour le patronat de ce secteur, il n’est pas question de voir ses profits amputés, même en temps de crise. Il mène la guerre aux travailleurs pour la leur faire payer et réorganiser la filière à leurs dépens. Selon l’Insee, et sans compter les intérimaires jetés à la rue, en 2020 il y aurait eu 6 250 suppressions d’emplois dans la filière aéronautique de la région. Les prestataires et sous-traitants auraient perdu 7,5 % de leurs effectifs. Que ce soit en Haute-Garonne, en Ariège, dans le Lot, la liste est longue des entreprises qui suppriment des emplois : Airbus, Liebherr Aerospace, Daher, Derichebourg, Latelec, AKKA, Diehl Aviation, Figeac Aero, Aubert et Duval, CMT+, SimAIR, Cauquil, T-Systems, MKAD, etc.
Pour des milliers de travailleurs, c’est le chômage et, pour ceux qui ont gardé un emploi, ce sont des salaires amputés, des conditions de travail dégradées, et la menace de perdre son emploi.
L’offensive patronale ne s’arrête pas à l’aéronautique. Dans l’Aveyron, les dirigeants de l’usine Bosch de Rodez annoncent 750 suppressions d’emplois. Quant aux 357 salariés de la fonderie Sam, ils sont toujours sur la sellette à Decazeville.
Les principaux donneurs d’ordres, Airbus, Safran, Thales, Air France, Dassault, Renault, dont les actionnaires ont accumulé des fortunes pendant des années, ont reçu des milliards d’aides de l’État. Et le conseil régional a fait la seule chose qu’il sait faire : il leur a ajouté des millions.
Les travailleurs n’ont pas à accepter cela. Répartir le travail entre tous sans perte de salaire et prendre sur les profits accumulés pour payer à tous un salaire décent : voilà les objectifs de lutte des travailleurs et le programme que Lutte ouvrière met en avant dans ces élections.