Pandémie : la catastrophe selon l’OMS19/05/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/05/2755.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Pandémie : la catastrophe selon l’OMS

L’OMS, se basant sur un rapport de treize experts, considère que « la pandémie qui a tué 3,25 millions de personnes aurait pu être évitée ».

Face à une situation où la maladie se développe à l’échelle mondiale, entraînant déjà plus de morts en 2021 qu’en 2020, l’organisation dénonce « une situation due à une myriade d’échecs, de lacunes et de retards dans la préparation et la réponse ».

On ne trouve pas dans le rapport plus de détails sur ces États, leurs lacunes et retards une fois l’alerte mondiale lancée début 2020. En France, on se rappelle les déclarations rassurantes d’Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, affirmant que le virus ne passerait pas nos frontières. Mais il faut y ajouter l’ensemble des mesures prises avec retard, voire pas du tout, pour faire face à la demande de masques hier, puis de tests PCR et maintenant de vaccins. Chaque fois, des considérations économiques et politiques ont amené des dirigeants, en France mais aussi dans le monde entier, à justifier l’injustifiable. Il y a eu les discours sur l’inutilité des masques ou des gestes barrières, notamment avec Trump et Bolsonaro, la course aux tests introuvables et aux résultats tardifs.

Aujourd’hui, les campagnes de vaccination sont encore bien loin de permettre d’espérer rapidement, même dans les pays riches, l’immunité collective qui demanderait que plus de 60 % de la population soit vaccinée. Et dans les pays pauvres la catastrophe est programmée du fait de l’absence quasi totale de vaccins.

Après avoir déploré ce bilan, l’OMS émet des recommandations à l’adresse des gouvernements, comme la création d’un Conseil mondial de lutte contre les menaces sanitaires. Voilà une mesure qui ne leur coûterait pas cher, mais qui ne risque pas de faire peur aux virus.

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