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Leur société
Premier mai : contre le chômage et la précarité
Les manifestations du 1er mai pour la journée internationale des luttes des travailleurs ont mobilisé entre 100 000 et 150 000 personnes en France.
À Paris, il y avait 20 000 manifestants dans les cortèges de la CGT, de FO, Solidaires et la FSU, ou des partis politiques.
Nombreux et dynamiques, avec slogans et musiques, les travailleurs sans papiers, organisés en plusieurs cortèges, étaient là pour montrer que la classe ouvrière est internationale et que c’est une force.
La réforme de l’Assurance chômage, qui va pénaliser près de deux millions de demandeurs d’emploi, est dans toutes les têtes.
Il faut déclarer la « Guerre au chômage, pas aux chômeurs », lisait-on sur une pancarte.
« Nous ne sommes pas des travailleurs Kleenex », « Les profiteurs doivent payer la crise Covid », pouvait-on lire aussi. Face au patronat qui a déjà commencé à faire payer la crise sanitaire aux travailleurs, une femme de ménage salariée d’une chaîne d’hôtels de luxe expliquait : « Notre point commun à tous, c’est le travail. Il faut qu’on se batte tous ensemble. »
La presse s’est gaussée du faible nombre de participants, comparé à des Premier mai précédents. Mais, dans le contexte de couvre-feu, loi sécurité globale, etc., il a été l’occasion pour les manifestants d’exprimer collectivement leur colère après plus d’un an de crise sanitaire et d’attaques gouvernementales et patronales.