- Accueil
- Lutte ouvrière n°2753
- Antilles : des listes “Combat ouvrier Faire entendre le camp des travailleurs”
Dans le monde
Antilles : des listes “Combat ouvrier Faire entendre le camp des travailleurs”
En Martinique et en Guadeloupe, nos camarades du groupe trotskyste « Combat Ouvrier » présentent des listes aux élections régionales, territoriales et départementales.
En Martinique, il s’agit de renouveler la CTM (collectivité territoriale de Martinique). La liste sera conduite par notre camarade Gabriel Jean-Marie avec la présence de Ghislaine Joachim-Arnaud.
En Guadeloupe, la liste aux départementales de Capesterre-Belle-Eau sera conduite par le binôme Maggy Dorville-Jean-Marie Nomertin. Celle des régionales sera conduite par Jean-Marie Nomertin et Danielle Diakok. Ce sont des listes de travailleurs. Maggy Dorville est en lutte avec 25 de ses camarades contre les licenciements au magasin BUT du groupe capitaliste CAFOM (But, Darty, Habitat, etc.)
Dans les deux îles, les candidats des listes « Combat-ouvrier - Faire entendre le camp des travailleurs » dénoncent les détournements de l’argent public vers les grosses entreprises capitalistes du privé, des gros planteurs, des riches békés. Ils en appellent au contrôle de l’argent public par les travailleurs, mais aussi au contrôle des profits réalisés par les entreprises privées grâce à leur exploitation, et à l’abolition du secret des affaires.
Ils exigent aussi, entre autres, l’indemnisation des travailleurs et de la population gravement atteints par le chlordécone et les pesticides, le retour de l’eau et de l’eau potable dans les robinets, l’augmentation générale des salaires, allocations et pensions, contre le chômage : la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.
Combat ouvrier est la seule organisation présente à ces élections aux Antilles françaises qui se situe strictement sur un terrain de classe, celui de la classe ouvrière et des pauvres. Tous les autres candidats de gauche comme de droite ainsi qu’autonomistes et indépendantistes disent lutter pour « la Guadeloupe » ou « la Martinique » ou pour le « péyi Gwadloup » ou « péyi Martinique ».
Combat ouvrier met en avant le fait qu’il existe deux Guadeloupe et deux Martinique : celles des classes riches et aisées et celle des travailleurs et des pauvres.
Regrouper tout le monde sans distinction derrière la défense de « la Guadeloupe » ou « la Martinique » revient à défendre aussi bien les riches que les exploités pauvres, donc à défendre les riches. Pour les notables de tout bord « la Guadeloupe » ou « la Martinique » sont un paravent qui tente de masquer les différences de classe. Combat ouvrier au contraire les met en évidence. Car comme partout, la classe ouvrière doit défendre son indépendance politique. C’est une garantie pour l’avenir dans la lutte pour la construction du parti ouvrier révolutionnaire des travailleurs, pour que les travailleurs puissent demain prendre la tête de la lutte contre les séquelles colonialistes et l’exploitation capitaliste. C’est garantir le succès de la lutte des classes, quelle que soit la longueur du chemin qui mènera à la révolution sociale qui seule pourra changer radicalement le sort des exploités.