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Dans les entreprises
Aluminium Dunkerque : débrayage d’avertissement
Mercredi 28 avril, les travailleurs de l’usine Aluminium Dunkerque ont débrayé et organisé un rassemblement pour dénoncer les magouilles financières du patron, Sanjeev Gupta, à la tête du groupe GFG Alliance Liberty.
Depuis sa création en 1991, c’est le troisième groupe qui rachète l’usine. Créé par Pechiney, alors nationalisé puis privatisé, le site a été revendu à Alcan en 2007, puis à Rio Tinto en 2007, et enfin au groupe Liberty en 2019.
Avec Liberty, 60 millions d’euros par an sont prélevés pour rembourser la dette de Gupta, un véritable vol du travail des salariés. Gupta a réalisé des montages financiers complexes pour acheter plusieurs usines en peu de temps, en s’appuyant sur plusieurs groupes financiers auprès desquels il s’est endetté. La faillite de l’un d’entre eux, Greensill, pourrait entraîner Liberty dans sa chute. Tous ces capitalistes ont mis la main sur l’usine pour en tirer un maximum de profit sur le dos des travailleurs et ensuite s’en débarrasser comme bon leur semble.
Mais les travailleurs d’Aluminium Dunkerque ne sont pas prêts à se laisser faire. Ils ont déjà mené de nombreux combats par le passé, contre les suppressions d’emplois, pour des augmentations de salaire, pour des embauches.
À chaque fois, leur mobilisation a payé. Alors, il n’est pas question de payer les pots cassés de Gupta.
L’usine tourne à plein régime et rapporte beaucoup d’argent, d’autant plus que le cours du métal ne cesse de monter. Cet argent doit servir à maintenir tous les emplois et tous les salaires, à embaucher les intérimaires, qui font le même travail mais sont menacés par la précarité.
Les travailleurs font tout tourner dans l’usine : leurs intérêts doivent passer avant ceux des actionnaires. La dette de Gupta pour l’achat d’Aluminium Dunkerque, ce n’est pas aux travailleurs de la payer.