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- Lutte ouvrière n°2751
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Dans les entreprises
Thales – Vélizy : la mobilisation pour les salaires continue
À Vélizy, Chatou, Méru, sites Thales/AVS (secteur aéronautique du groupe), les rassemblements, les débrayages et les grèves pour les augmentations de salaire continuent.
À Vélizy (fabrication de tubes électroniques), entre 50 et 140 salariés débrayent chaque jour depuis le 1er avril pour revendiquer 100 euros d’augmentation pour tous. Jeudi 15 avril, devant le siège du groupe à La Défense, une centaine de travailleurs de ces différents sites se sont retrouvés. L’ambiance était animée. Cela fait des années qu’il n’y avait pas eu de mobilisation sur les salaires et, comme l’ont dit certains, « la direction a trop pris la confiance ! », alors que le PDG a annoncé des profits record pour 2020, malgré le Covid.
Une délégation a été reçue. À la représentation syndicale prévue par le DRH du groupe, se sont ajoutés deux représentants : une femme, qui faisait remarquer qu’il n’y avait que des hommes, et un salarié de Méru pour représenter le site. Le lendemain, la direction d’AVS a annoncé 0,9 % ou 30 euros d’augmentation générale.
Pour les travailleurs de Vélizy, ces miettes ne font pas l’affaire. D’autant qu’elles sont prises sur l’enveloppe globale de la masse salariale, et pas sur les profits. Les débrayages ont été reconduits dès le lundi 19 avril. Et le lendemain, à une cinquantaine, les grévistes sont allés interpeller la directrice générale adjointe d’AVS qui était sur le site, l’obligeant à sortir de sa réunion. Elle a osé leur expliquer qu’ils devraient se réjouir qu’il n’y ait pas de suppression de poste. En chœur, ils lui ont répondu : « Chantage à l’emploi, ça suffit », « Les bénéfices sont là ». Et lorsqu’elle a ajouté que les dividendes versés aux actionnaires étaient justifiés, car ils prenaient des risques, des travailleurs lui ont dit : « Le risque pour vous, c’est qu’on se mette tous en grève. »
Les salariés sont beaucoup moins nombreux sur le site, à cause des mesures sanitaires renforcées, des vacances, de la garde des enfants et du Covid. Mais une chose est sûre, le mécontentement ne retombe pas.