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- Lutte ouvrière n°2751
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Dans les entreprises
JC Decaux : où y a d’la gène, y a pas d’économies
Paris Habitat, premier bailleur social de la ville de Paris, s’apprête à rembourser 733 000 euros à JC Decaux, numéro un mondial de la communication extérieure.
Paris Habitat possède des immeubles, des parcs, des grilles, des murs... autant d’emplacements qui intéressent des entreprises comme JC Decaux, qui les louent pour installer des panneaux d’affichage publicitaires. Avec les mesures de confinement et les restrictions de déplacements, l’activité de JC Decaux a ralenti car des campagnes de publicité ont été annulées. Pour pallier les pertes enregistrées sur l’année 2020, la multinationale ne recule devant rien. Non seulement, pendant le confinement, elle a déjà suspendu une partie des redevances dues à Paris Habitat, mais actuellement elle réclame au bailleur d’être remboursée de 733 000 euros. Pourtant, JC Decaux n’est pas une petite entreprise en difficulté. Depuis sa création en 1964, c’est la première année où elle annonce des pertes, d’ailleurs moins élevées que les profits réalisés en 2019. De plus, elle a bénéficié des aides de l’État avec le chômage partiel.
Lorsque les locataires perdent une partie de leur revenu à cause du chômage partiel ou des licenciements, ils n’obtiennent pas le remboursement de leur loyer. Que Paris Habitat soit obligé de rembourser JC Decaux serait choquant. Comme si cela pouvait être aux locataires de HLM d’assumer les pertes de cette entreprise de publicité. Que les actionnaires qui ont accumulé des dividendes les années passées assument donc les pertes !