Dettes publiques et fortunes privées : vases communicants21/04/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/04/P2_BD_pour_la_Une_2eme_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-181%2C0%2C619%2C246_crop_detail.jpg

Leur société

Dettes publiques et fortunes privées : vases communicants

Illustration - vases communicants

Durant l’année 2020, les États ont emprunté autant que lors des huit dernières années cumulées, pour le plus grand bénéfice des milliardaires.

En France, le gouvernement s’est endetté pour soutenir l’économie, a-t-il dit. En réalité, l’essentiel des subventions et des prêts étatiques (les 100 milliards d’euros du plan de relance, le paiement du chômage partiel, le Fonds de solidarité aux entreprises ou les prêts garantis par l’État) est allé aux plus grandes entreprises. Et, les capitalistes trouvant bien plus rentable de placer cet argent dans la finance que de l’investir dans la production, cet argent a aussi afflué vers la Bourse. Cela a fait monter le cours des actions, et encore plus la fortune des actionnaires. Celle de Bernard Arnault a dépassé les 100 milliards d’euros l’an dernier grâce à ce mécanisme.

Ce qui s’est passé cette année a été la reproduction, à une échelle plus vaste, de ce qui s’est déroulé lors des précédentes crises. À chaque fois, ce sont toujours les mêmes milliardaires qui ont profité de l’argent de l’État. Alors s’il y a une dette publique, c’est bien à eux de la payer.

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