Vaccins dans les pays pauvres : Macron promet ce qu’il n’a pas24/02/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/02/P5-1_Macron_et_le_vaccin_bien_commun_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C128%2C825%2C592_crop_detail.jpg

Leur société

Vaccins dans les pays pauvres : Macron promet ce qu’il n’a pas

Vendredi 19 février, les dirigeants du G7 ont discuté de l’accès à la vaccination contre le Covid à l’échelle mondiale. En effet 130 pays, parmi les plus pauvres, n’ont toujours reçu aucune dose de vaccin, tandis que les trois quarts des doses ont été utilisées par dix pays.

Illustration - Macron promet ce qu’il n’a pas

La question de l’indispensable solidarité internationale face à la pandémie, pratiquement au point mort, est aussi une question d’efficacité car, s’il subsiste des foyers de contamination, des variants résistant au vaccin pourront y apparaître et se diffuser à nouveau partout. Les dirigeants du G7 n’ont pas été avares de promesses pour financer le dispositif Covax, qui devrait fournir gratuitement ou à bas prix des doses de vaccin aux pays les plus pauvres. Le nouveau président américain, Joe Biden, a promis 4 milliards de dollars, l’Union européenne un milliard d’euros, l’Allemagne 1,5 milliard d’euros, le Royaume-Uni 760 millions de dollars.

Covax espère distribuer, en 2021, deux milliards de doses de vaccin à près de 200 pays, pour vacciner 20 % de leur population. Encore faudrait-il que les promesses se concrétisent. Mais c’est de toute façon loin des 70 % de personnes vaccinées jugés nécessaires pour se débarrasser de la pandémie.

Macron a proposé que l’Europe et les États-Unis transfèrent rapidement 13 millions de doses pour vacciner les 6,5 millions de soignants africains. Mais il s’agit de doses dont il ne dispose pas pour l’instant. À l’échelle mondiale, on ne dispose pas d’assez de vaccins, du fait de la politique des grands laboratoires pharmaceutiques qui n’ont pas développé des capacités de production nécessaires.

Les dirigeants du G7 savent bien tout cela, mais ils sont les serviteurs de ces grands groupes, et ce n’est pas eux qui leur imposeront quoi que ce soit. Cela ne les empêche pas de promettre des vaccins qu’ils n’ont pas. Après tout, les discours d’un Macron au G7 ne sont que la réplique de ses discours en France.

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