Au total, l’ensemble des bitcoins en circulation, si l’on peut dire, représente une valeur supérieure à 1 000 milliards de dollars, plus de trois fois le budget de la France.

Le bitcoin est une cryptomonnaie parmi d’autres, c’est-à-dire qu’il n’est adossé à aucun État ni émis par aucune banque. C’est un produit virtuel qui n’existe que dans les circuits électroniques ultraperformants d’ordinateurs connectés et dont la valeur est exclusivement fixée par la loi de l’offre et de la demande.

La hausse de son cours est liée au fait que de gros investisseurs en achètent, comme le fonds d’investissement BlackRock ou la plus ancienne banque active à Wall Street, BNY Mellon. Elon Musk, le patron de Tesla, se vante d’avoir acheté pour 1,5 milliard de dollars de monnaie virtuelle. À la tête d’une fortune personnelle estimée à 199 milliards de dollars, c’est pour le milliardaire de la menue monnaie.

Le problème est bien là : aujourd’hui les milliardaires, les sociétés d’investissement, les banques et compagnies d’assurance nagent dans les liquidités, notamment celles déversées par les banques centrales. Ils n’investissent pas dans la production ni dans des constructions utiles, mais privilégient les placements financiers, plus rapidement rémunérateurs. Tout peut être objet de spéculation : une entreprise en vogue, un laboratoire de biotechnologie, un tableau de maître, l’immobilier, la dette des États... ou le bitcoin.

Le krach du bitcoin est déjà annoncé, comme cela s’était produit en décembre 2017 après une première envolée boursière. Des milliards s’envoleront en fumée et le reste de l’économie sera menacé d’être à son tour déstabilisé. La flambée du bitcoin n’est qu’une manifestation parmi d’autres de la folie du capitalisme dominé par la finance.