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- Lutte ouvrière n°2737
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Dans les entreprises
Continental – Sarreguemines : un cadeau pour le patron
Cela fait partie des 100 milliards que le gouvernement a décidé d’attribuer aux patrons. En l’occurrence ce cadeau a quelque chose de grotesque et même d’inconvenant. Continental n’a rien réclamé, ni osé le faire, tant l’entreprise, et surtout sa branche pneumatique, se porte bien.
Continental s’est déjà joué de l’État et de ses salariés en imposant un accord de chômage partiel de longue durée, qui lui permet, entre autres, de leur voler une partie de leurs congés, alors que depuis la mise en route de cet accord (qui peut s’étaler sur
36 mois) les annonces de hausse de production, par centaines de milliers de pneus à réaliser, se succèdent.
De plus Continental a annoncé, sans liaison avec la crise a-t-il dit et répété, la mise en route d’un plan de 30 000 suppressions d’emplois « pour faire bondir la productivité ». La fermeture de l’usine de pneumatiques d’Aix-la-Chapelle en Allemage, non loin de Sarreguemines, avec 1 800 licenciements à la clé, vient d’en être la triste illustration.
Quant aux investissements à la suite de ce chèque-cadeau, le directeur a tenu sur une télévision locale à rappeler que ses seuls objectifs, imposés par le groupe, sont d’augmenter la productivité par tous les moyens. Les investissements réels dans l’usine,
eux, font rire les salariés tant les machines tombent en morceaux. Tout doit être bricolé, c’est la course aux économies sur tout, même sur l’indispensable. Il n’y a pas de cadeau pour les ouvriers, qui doivent se débrouiller avec tout ça.