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Dans les entreprises
Société générale : des bénéfices en supprimant des postes
Dans ses vœux aux équipes, au début de l’année, Frédéric Oudéa, le patron de la Société générale, donnait le ton : « Nous devons renforcer notre discipline et l’efficacité en matière de coûts ».
Dans cette logique, la banque a annoncé le 9 novembre qu’elle allait encore supprimer 650 postes en France, suppressions qui s’ajoutent aux 1600 de 2019. Cela concerne essentiellement les activités de marché et touche également des fonctions supports dans la conformité, les ressources humaines et la communication. Ces départs dits volontaires font partie du plan d’économies de 450 millions d’euros d’ici 2023.
À ces réductions d’effectifs pourraient s’en ajouter d’autres. La fusion entre la Société générale et le Crédit du Nord va entraîner une nouvelle restructuration du réseau des agences du groupe. Les salariés craignent de plus en plus de voir leur poste supprimé ou leur agence fermée.
Quant aux conditions de travail, elles ne cessent de se détériorer. Depuis la crise du Covid-19, tout le monde ou presque se retrouve en télétravail, dans les services centraux. Dans les agences, qui doivent rester ouvertes, le personnel est présent en alternance. La conséquence de tous ces changements est un stress accru pour les employés et des démissions en augmentation.
La direction de la Société générale se réjouit des derniers résultats . Elle affiche un bénéfice net de 862 millions d’euros au troisième trimestre et envisagerait même de reverser des dividendes aux actionnaires.
Une banque bien à l’image du capitalisme.