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CHU de Saint-Étienne : “Bon courage, et merci”
« Bon courage, et merci », voilà ce qu’a dit Castex en visite le 7 novembre à l’hôpital Nord de Saint-Étienne, métropole la plus touchée de France par l’épidémie.
Dans les hôpitaux du département, la Réanimation est saturée, malgré les déplacements de malades à Clermont-Ferrand, Bordeaux ou Nantes. En septembre, il n’y avait déjà que quelques dizaines de lits de réanimation pour toute la métropole stéphanoise, qui compte plus de 400 000 habitants, et les quelques lits supplémentaires ouverts ne suffisent pas. Les soignants sont à bout, et la direction du CHU fait pression pour qu’ils renoncent à leurs congés ou acceptent des heures supplémentaires. Du personnel est retiré des autres services, pourtant déjà en sous-effectif, pour renforcer, bien trop peu, les équipes dédiées au Covid.
Cela fait pourtant des mois que les soignants alertent sur la situation catastrophique. Par exemple, en janvier 2020, une quarantaine de médecins du CHU avaient démissionné de leurs fonctions administratives en guise de protestation. Mais rien n’a été fait.
Plus récemment, mi-octobre, les maires des principales villes de la métropole ont demandé l’installation d’un hôpital militaire de campagne, sans qu’aucune suite soit donnée non plus. L’armée est bien plus réactive lorsqu’il s’agit d’aller défendre les intérêts des multinationales françaises en Afrique !
Donc, du courage, pour les soignants, il en faut. Mais il leur faudrait surtout des moyens, des lits, des renforts, des embauches. Or, à part de belles paroles, Castex est venu sans rien. Ah si ! Il est venu avec force policiers, pour maintenir au loin les soignants qui manifestaient.