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- Lutte ouvrière n°2726
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Lycée Henri-Darras – Liévin : la coupe est pleine !
Le lycée Henri-Darras de Liévin, dans le Pas-de-Calais, accueille environ 1700 élèves et étudiants. Jeudi 15 et vendredi 16 octobre, plusieurs dizaines de membres du personnel ont manifesté leur colère.
En effet si, en temps ordinaire, les conditions d’accueil des élèves ne sont pas reluisantes, depuis septembre la crise Covid les rend tout à fait déplorables : absence de gel dans les salles de classe, absence de matériel de désinfection alors que huit ou dix élèves se succèdent chaque jour sur les mêmes tables, des fenêtres condamnées qui ne permettent pas la ventilation suffisante des locaux, dans les toilettes de l’eau froide uniquement, ce qui n’incite guère au lavage régulier des mains, entassement à 30-35 élèves dans les salles de cours qui fait oublier toute idée de distanciation physique … La crise Covid a même eu raison de la cantine, où un plat unique a remplacé les menus habituels qui permettaient un certain choix .
C’est dans ce contexte qu’un simple mail de la direction invitant le personnel à suivre de chez lui, sur son temps de repos, une formation à distance sur la continuité pédagogique a mis le feu aux poudres.
Dans le week-end du 10 au 11 octobre, une trentaine de professeurs ont répondu à la direction qu’ils en avaient assez de ces dispositifs hors-sol alors qu’on les laisse se débrouiller seuls avec les difficultés du quotidien. Beaucoup, qui se disent eux-mêmes habituellement silencieux , ont pris la parole et ont témoigné de leur travail en vrai, entre les photocopieuses en panne et les salles surchauffées à 28°C, à côté d’autres où l’on gèle, faute de régulation thermique correcte.
Jeudi 15 octobre, des élèves et des enseignants ont témoigné devant la presse aux portes de l’établissement et le vendredi, à la pause de 10 heures, 70 salariés ont débrayé. La direction a alors réuni tout le monde dans une grande salle et en a pris pour son grade. Mais chacun est aussi bien conscient que c’est au ministère, au rectorat et à la région qui gère les locaux, qu’il faut s’adresser pour que cela change !