Toyota – Onnaing : la direction attaque des militants combatifs21/10/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/10/2725.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota – Onnaing : la direction attaque des militants combatifs

La direction de Toyota – Onnaing, dans le Nord, convoque une ouvrière de l’équipe Peinture et un ouvrier de l’équipe Presses, tous deux militants et élus CGT, à des entretiens préalables en vue « d’une mesure pouvant aller jusqu’au licenciement », les 29 et 30 octobre.

Les motifs ne sont pas précisés, mais en réalité, ils importent peu. Il est clair que l’objectif de la direction de Toyota est de tenter de se débarrasser de militants combatifs, qui disent la vérité aux travailleurs et dénoncent les mauvais coups des patrons et du gouvernement. La direction tente aussi d’instaurer la peur parmi les ouvriers. C’est d’ailleurs ce que beaucoup de travailleurs de l’usine ont dit spontanément, lorsqu’ils ont appris la nouvelle.

Dans tout le secteur automobile, comme dans le reste de l’économie d’ailleurs, les actionnaires profitent de la crise pour annoncer des plans de licenciements et des suppressions d’emplois en rafale. Chez Toyota – Onnaing, jusque récemment, les discours de la direction se voulaient rassurants, car l’usine produit un nouveau véhicule, la Yaris 4. Mais, vu la conjoncture économique, elle peut faire le calcul d’une baisse des ventes. Et Toyota, comme tous les patrons, s’apprête à tout faire pour garantir ses profits, en s’attaquant aux salaires et aux emplois. Elle fait déjà planer la menace d’une mise en concurrence des travailleurs d’Onnaing avec ceux d’une autre usine du groupe, basée en République tchèque, qui produit le même véhicule.

Cette attaque contre des militants combatifs va dans le même sens : faire du chantage, essayer de mettre la pression sur les travailleurs, pour tenter d’aggraver l’exploitation de tous : travailleurs en CDI, comme CDD et intérimaires, qui sont nombreux dans l’usine.

Derrière ces deux militants, ce sont tous les travailleurs qui sont visés. Refuser ces menaces de licenciements, c’est commencer à s’organiser pour refuser les attaques contre l’ensemble des travailleurs.

Un rassemblement est d’ores et déjà prévu jeudi 29 octobre, devant l’usine.

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