General Electric Grid – Villeurbanne : serial licencieur23/09/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/09/P13_Rassemblement_General_Electric_Villeurbanne_17_09_20_C_LO_.jpg.420x236_q85_box-0%2C38%2C400%2C262_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

General Electric Grid – Villeurbanne : serial licencieur

Jeudi 17 septembre, 200 à 300 personnes se sont rassemblées devant le site General Electric Grid de Villeurbanne, qui produit des disjoncteurs haute tension, pour protester contre le nouveau plan de suppressions de postes.

Illustration - serial licencieur

Le précédent plan, qui courait depuis un an, avait été annulé par la direction pendant le confinement, pour en prévoir un autre plus important. Les plans se succèdent depuis 2015 : après Belfort, Grenoble, c’est maintenant le site de Villeurbanne qui est le plus touché. Un tiers des 2 000 postes de la branche Grid vont être supprimés en France, dont 250 salariés à Villeurbanne, ce qui représente la moitié de l’effectif. À cela s’ajoute le secteur informatique France, avec 107 suppressions d’emplois sur 157, dont un bon nombre sont à Villeurbanne.

Sous prétexte de baisse d’activités, GE continue à tailler dans les effectifs. Le groupe a pourtant versé 117 milliards de dollars en dix ans à ses actionnaires.

Le ministre Bruno Le Maire a condamné le plan de suppressions de postes en cours, comme il l’a d’ailleurs fait pour les précédents, pour en appeler au sens des responsabilités des entrepreneurs. D’autant plus que le secteur concerne les énergies renouvelables. Pas de quoi faire peur à GE.

Certains élus présents lors du rassemblement déploraient la vente à GE d’Alstom, « notre fleuron ». Mais ce fleuron avait lui aussi licencié à de nombreuses reprises. Pour ne citer que Villeurbanne, cette usine, qui comptait 2 500 personnes dans les années 1970, n’en compte plus que 500 aujourd’hui.

De tels grands groupes font absolument ce qu’ils veulent malgré toutes leurs belles promesses, tandis que les États leur servent la soupe sous formes d’aides diverses et variées. Ils ne craignent que le rapport de forces avec les salariés. Des contacts ont été pris lundi 21 septembre avec les autres entreprises de la branche pour prévoir une riposte. Car même si les travailleurs ne sont pas surpris par cette annonce, ils ne veulent pas se laisser licencier sans réagir.

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