Il est accusé d’acte d’intimidation et d’outrage envers des personnes dépositaires de l’autorité publique, de participation à un attroupement, d’entrave à la circulation et de rébellion. En fait, la justice et la police lui reprochent sa participation aux gilets jaunes.

Militant LCR puis NPA, Roland Veuillet, aujourd’hui retraité, est un des animateurs locaux des gilets jaunes. Il a subi de multiples contrôles policiers, des amendes, ainsi qu’une perquisition et des poursuites judiciaires. Arrêté une première fois en décembre, il a mené une grève de la faim durant quinze jours pour obtenir sa remise en liberté. Celle-ci s’accompagnait d’un contrôle judiciaire strict, auquel s’ajoutait l’interdiction de participer à des manifestations.

À la suite du mouvement contre la réforme des retraites puis du confinement, son procès a été reporté, et l’interdiction de manifester maintenue. Et il a été à nouveau arrêté le 30 mai parmi les gilets jaunes. Depuis, il est détenu dans les conditions indignes d’une prison surpeuplée et insalubre. Il a même connu la cellule d’isolement pour avoir refusé avec plusieurs dizaines de détenus de rejoindre sa cellule surchauffée.

Un comité de soutien se mobilise. Roland Veuillet subit l’acharnement d’une justice aux ordres du pouvoir et des patrons. Sa place n’est pas en prison !